Police et Juges de paix dans la presse du XIX^e siècle (1826-1829)

Résumé

Cet article analyse les perspectives présentées par la presse du XIX^e siècle en ce qui a trait à la police et à ses relations avec le système constitutionnel. Nous examinerons les expectatives qui ont accompagné l’établissement de la magistrature élective quant aux activités policières et aux nouvelles possibilités d’organisation de l’État en construction. L’objectif principal est de mettre en perspective l’existence, ou non, de divergences et de convergences dans le débat autour des institutions judiciaires et policières en transformation, principalement en ce qui concerne la difficulté à concilier l’adéquation au système constitutionnel et les héritages de l’Ancien Régime. Créée au début du XIXe siècle avec l’arrivée de la Cour portugaise au Brésil, l’Intendance générale de police continuera à fonctionner même après l’indépendance et la proclamation de constitution. De son côté, la fonction de juge de paix, que prévoyait la constitution de 1824, ne verra ses activités règlementées que quelques années plus tard, lors de la promulgation de la loi du 15 octobre 1827. Au caractère simplement conciliatoire initialement prévu, les juges  électifs se verront ajouter de nombreuses attributions dès la fin des années 1820. La presse du XIX^e siècle, principalement lors des premières années suivant l’indépendance, fut la scène de conflits politiques autour des projets institutionnels liés à la formation de l’État. En ce sens, les discours liés aux institutions judiciaires et policières étaient fréquents dans les périodiques de la fin des années 1820. On trouvait dans les pages des journaux de cette époque correspondances, articles et autres éditoriaux opinant sur la police et les juges de paix.